Que ce soit aux alentours de Nantes, de Lambaréné ou de Thiès, le développement des communautés vivant autour des entreprises présentes sur le territoire est, normalement, le fruit de partenariats gagnant-gagnant.

J’ai l’habitude de dire que la RSE est une question de bon sens et qu’elle existe depuis que la collaboration, la coopération et la cocréation existent entre les êtres humains. Une société qui s’implante dans un territoire va d’abord faire appel aux forces locales pour s’équiper, embaucher, faire de la publicité, échanger…. donc contribuer à son développement. le business plan et l’étude de marché auront indiqué le quoi, le pourquoi, le quand, le où et le qui. Vous avez reconnu la formule du QQOQCP (dans le désordre, faites vos jeux !) Le comment, c’est quand vous vous faites connaître de vos voisins que vous le trouvez.

Qu’est ce que la RSE vient faire là-dedans ?

L’Objectif de Développement Durable n°8 : « Promouvoir une croissance économique soutenue, partagée et durable, le plein emploi productif et un travail décent pour tous » répond à cette question.

Je cite : « En avril 2020, l’ONU a publié un Cadre pour une réponse socio-économique immédiate à la COVID-19, qui doit servir de feuille de route à l’aide apportée aux pays dans leurs efforts de reprise économique et sociale. Ce Cadre appelle à une intensification exceptionnelle du soutien international et de l’engagement politique afin de garantir que partout dans le monde, les personnes puissent avoir accès aux services essentiels et à la protection sociale. La réponse de l’ONU se concentre sur cinq volets clés :

1) Veiller à ce que les services de santé essentiels soient toujours disponibles et protéger les systèmes de santé ;

2) Aider les populations à faire face à l’adversité, grâce à la protection sociale et aux services de base ;

3) Protéger les emplois, soutenir les petites et moyennes entreprises et les travailleurs du secteur informel grâce à des programmes de relance économique ;

4) Orienter la montée en puissance nécessaire des mesures de relance budgétaire et financière pour que les politiques macroéconomiques profitent aux plus vulnérables et renforcer les réponses multilatérales et régionales ;

5) Promouvoir la cohésion sociale et investir dans des systèmes de résilience et d’action pris en main par les communautés.

Si les pays veulent mieux reconstruire, il faut veiller à ce que ces cinq volets soient soutenus par des actions visant à répondre à l’impératif de durabilité environnementale et à celui d’égalité des genres. Le Secrétaire général de l’ONU a souligné qu’après la crise de la COVID-19, le relèvement doit ouvrir la voie à une économie différente. Au-delà de la réponse immédiate à la crise, la pandémie devrait donner l’impulsion nécessaire pour accélérer la mise en œuvre de mesures attendues depuis longtemps pour placer le monde sur une trajectoire de développement plus durable et rendre l’économie mondiale plus résiliente aux chocs futurs. »

Si nous nous penchons particulièrement sur les points 3) et 5), l’actualité récente – satané SARS-Cov2 – nous a ainsi fait redécouvrir l’existence de nos producteurs locaux. Lesquels ont dû s’adapter à la situation et mettre au point des solutions pour permettre aux gens de manger et boire (les statistiques en France en 2020 indiquent que la prise de poids moyenne a été de 3 kgs, personnellement, à la maison ça a été plutot 5 kg… chut !) en premier lieu, de s’habiller, de jouer, j’en passe et des meilleures. Nous avons aussi été confrontés à la suprématie des grands groupes quand il s’agissait de se tourner vers la culture et l’habillement par exemple : où trouver des livres, des masques, des concerts, des chaussures pour enfants… ?

Et la résilience de nombreux commerçants, artisans, maraichers et autres a fait le reste. Les « click and collect » des producteurs de lait et de fromages à 5 km, les livres et bandes dessinées vendus chez le boulanger, les coopératives ouvrant des « drive » pour soulager les consommateurs de fruits et légumes locaux et de saison. L’entraide et l’innovation sont souvent le point de départ de démarches RSE qui ne disent pas leur nom. Des développeurs web ont permis aux mairies et communautés de commune de réaliser des sites internet et mettre à disposition des solutions de paiement jusque là inaccessibles aux petits commerçants.

Au Bénin, comme dans d’autres pays d’Afrique, un système ingénieux de lavage de mains portable, avec savon a été installé et vulgarisé partout où c’était nécessaire : entrée des supérettes, entrée de certains quartiers, église… ( https://www.youtube.com/watch?v=dqDc_utFMIY pour voir un exemple du Burkina Faso. )

Le vivre-ensemble et la solidarité sont les maîtres-mots qui gouvernent encore plus aujourd’hui les vies de nos aînés et de nos étudiants, des personnes isolées. Nous avons rencontrés nos voisins, nous sommes découverts des talents particuliers… mais ça, c’est un autre sujet.

Et vous, comment avez-vous contribué au développement de votre quartier, commune, ville ? Comment comptez-vous le faire ? On en discute ?

Pour approfondir le sujet, je me suis inspirée de ce texte ci-dessous et beaucoup de mon expérience personnelle. C’est long à lire, prenez du chocolat à croquer (pour le magnésium), ou du bissap (pour le fer), ou ce que vous voulez, chacun ses goûts ! https://www.strategie.gouv.fr/sites/strategie.gouv.fr/files/atoms/files/2018_07_12_-_rse-vers_une_responsabilite_territoriale_des_entreprises_finalweb.pdf